Dérapages budgétaires et folie des grandeurs …

Publié le 22 janvier 2025

Nous ne reviendrons pas sur le coût exorbitants des vœux à la population organisés

Non pas parce qu’ils représentent le même budget que celui de Montpellier Métropole qui, au demeurant, ont été annulés en raison d’un contexte budgétaire incertain, mais parce qu’il nous a été présenté le projet du futur centre aquatique de Lunel.

Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant la projection en 3D de ce magnifique complexe digne des plus grandes métropoles. Mais c’est surtout quand nous avons découvert le budget prévisionnel alloué à hauteur de 27 millions d’euros que nous sommes restés sans voix.

En effet, comment ne pas se souvenir des déclarations de Monsieur Pierre Soujol, le 27 mars 2023, dans la presse locale ? A cette époque, pas si lointaine, notre édile annonçait la fermeture définitive de la piscine Aqualuna pour des raisons de sécurité.

Il rassurait toutefois ses administrés en évoquant la construction d’une piscine intercommunale prévue pour 2025, avec un budget estimé à 15 millions d’euros.

Ce projet promettait des bassins totalisant 1 200 mètres carrés (contre 300 pour Aqualuna), ainsi qu’un espace ludique.

Mais que s’est-il passé en moins de deux ans, pour qu’un projet estimé à 15 millions d’euros soit présenté à 27 millions d’euros ? Méconnaissance des dossiers ? Amateurisme ? Besoin de communiquer ? Folie des grandeurs ? Comme beaucoup de lunellois nous nous posons ces questions et bien d’autres encore.

Il est important de rappeler que cette majorité n’en est pas à son coup d’essai. Sur plusieurs chantiers du centre-ville nous avons pu assister à des écarts budgétaires importants entre le prévisionnel et le réalisé. A titre d’exemple, nous avons en mémoire les travaux de la rue de la Libération prévus à 480 000 euros HT et réalisés à 1,4 millions d’euros TTC bien entendu.

Pour l’avenue Victor Hugo des dépassements sont déjà annoncés. Pour les autres chantiers, nous n’avons pas réussi à savoir quelle était la part communale et celle des partenaires institutionnels.

Aujourd’hui, les subventions sont incertaines. Avons-nous la capacité financière pour faire face à un éventuel désengagement de nos partenaires institutionnels ?

Espérons, pour le Lunel de demain, que ces écarts budgétaires successifs ne compromettront pas davantage la capacité d’investissement de la ville et de l’agglomération car il reste beaucoup à faire .

À la fin qui paiera la facture ???

Nous vous laissons deviner…